Récit Pissé
Assez assis sur mon canapé pas assez trop assis à penser à lacer mes lacets de mes chaussons sans lacets,
je ne me lasse pas de lacer ces lacets invisibles absents,
je ne pense qu'à les lacer sans me lasser je suis bloqué québlo sur mon canapé assis
quand me dirais-je assez de lacer ces lacets invisibles absents de ces chaussons sans lacets.....
Alors je trace des mots sous les poutres de mon toit plafond sur les rails des lignes du cahier un tout petit peu dans la marge,
je pointe la mine du stylo et m'imagine qu'elle défile place
Concorde sous la neige sur la poudreuse blanche reine des grands froids un boeing 747
siffle dans ma tête sobre trop sobre.
Ce boeing cartographie le ciel les nuages iceberg sont transpercés d'un tunnel à son passage et aspiré en kérosène acide,
mais c'est seulement dans ma tête dans mes songes comme depuis presque
747 jours et 747 nuits,
le concorde ne volera plus, le boeing se taira-t-il ?
Disparaissent les lignes de la piste d'atterrissage à côté de la bande d'arrêt d'urgence
des pentes de ski des pyrénées et les glaciers ont fondu ; Mais leur mémoire est persistante, leurs tentations frustrées.
Ma langue a parlé de mon palais illusoire par son fluide ruisseau de sinus.
Une lame a testé le mauvais coton, un couteau a coupé le texte de l'arrêté en cailloux d'argent blanc, par un agent sale et schtroumph
qui ne voulait pas que la schtroumphette soit de la fête, et la suspension chimique d'un végétal
a été cotoyée par un barbiturique de cheval que je n'ai pas accepté comme consolation.
Voudrais-je retracer le passé, changer de route, changer de train,
que ne ferais-je la même erreur après tant d'années
de doutes et de déroutes
de précipices en précipices ?
Calmerais-je la cafetière d'alu ?
Ou mettrais-je du sucre dans le lait ?
La sucrette étant dans le secret même sa secrétaire têtue s'est tue,
il n'y aura pas d'égal légal dans le buffet,
et j'attends 7h47.
J'ai rendu visible l'invisible je crois
dans quelques heures peut être qu'il grêlera
je me sens faible et honteux,
ce fut-il une vraie dernière fois ?
je rampe sur un chemin dangereux
et je ne compte plus sur mes doigts.
Récit peace précipité.
F.L